Le sang des plus grands guerriers
A coulé à flots dans la boue glacée des marécages
Dans l’immense plaine sous le vaste ciel
Le vacarme de la bataille a cessé
Les jeunes volontaires sont morts
Les barbares essuient le sang de leurs armes
Saouls ils hurlent leurs chants et vocifèrent
Le peuple accablé détourne les yeux rouges de larmes
Il prie jour et nuit pour le retour de l’armée
Les esprits des guerriers qui viennent de mourir
Gémissent sur le champ de bataille
Vieux solitaire je regarde sombrement
La masse de nuages gris qui alourdit le ciel
Une brusque bourrasque chasse la neige
Dans une danse affolée
Il n’y a plus de vin
J’imagine la braise ardente dans la cheminée éteinte
Il n’y a plus de nouvelles
Accablé sans espoir
Je marmonne seul dans le vide