PFR 7

Tu es lasse de ce monde ancien
Les ponts sont des moutons
La religion est religieuse
Elle doit rester simple voire simplette ou simpliste
La poésie pour toi est un prospectus
Par hasard je marche dans une jolie rue
Une sirène gémit Une cloche rageuse y aboie vers midi
Tu es enfant en blanc et bleu
Elles sont belles les pompes de l’Eglise
Je pleure l’arbre touffu de touts les prières
On l’appelle voleur parce qu’il sait voler
L’avion se pose enfin sans replier ses ailes
A tire-d’aile surviennent les corneilles
La colombe est escortée par l’oiseau-lyre et le paon ocellé
Ce qui prime c’est le talent, tous les talents
Tu marches seule dans la foule
Des troupeaux d’automobiles mugissent près de toi
Les étincelles de ton rire dorent ma vie
Je suis un vieux tableau pendu dans un pauvre musée
Les femmes sont ensanglantées dans les rues de Paris
Je ne vois plus que le déclin de la beauté