PFR 9

Du rouge au vert le jaune se meurt
Il y a un poème à écrire sur l’oiseau qui a deux ailes
Les araignées tissent la lumière
Je tente en vain de prendre du repos
Tout commence à minuit
Quand on a le temps on a la liberté
Ma paire de godillots devant la fenêtre
Il n’y a pas que des puits dans l’univers
Le train nocturne fuit l’hiver blanc
Les fenêtres s’ouvrent comme des oranges
Le beau bruit de la lumière
Un sourire et tout sourit

J’adore le bon sens
Ce n’est pas raisonnable je sais
J’ai perdu beaucoup dans l’effroyable lutte
Je connais le vieux et le nouveau
Le droit et le gauche
L’ordre et le désordre
Mais je ne guette plus l’aventure
J’aurais voulu t’offrir de vastes et étranges domaines
Le mystère est en fleurs
Je ne suis pas votre ennemi
Les fantasmes sont impondérables
Il faut leur donner de la réalité
La bonté contrée énorme où tout se tait
La bonté pas la pitié
Nous arrivons au temps de la raison ardente
Elle prend bien des formes
Malheureusement les fleurs se fanent
Par exemple ces roses-thé
Il y a des choses que je n’ose dire