Eclectisme

J’aurais voulu dans le secret de moi-même être un esprit universel. Hélas ! Je ne le suis pas du tout. Mes faiblesses, mes lacunes en langues, en mathématiques, en sciences dites exactes sont criantes, béantes. De toutes manières je ne suis pas si fort que ça dans les sciences humaines. N’oublions pas que je suis un spécialiste des idées générales, le spécialiste d’une non-spécialité. J’aurais voulu être, comme on dit, un touche à tout de génie. J’ai touché à bien peu de choses.
Ce n’est pas par esprit de revanche que je considère qu’il est impossible d’être un esprit universel. Même Platon, dont on connait l’amour pour la géométrie, n’a pas laissé son nom à un théorème, contrairement à l’un de ses prédécesseurs, Pythagore, dont j’ai toujours sous-estimé l’école.
Dans le même ordre d’idées je voudrais rappeler que le soi-disant maître philosophe de l’histoire universelle, Hegel, a consciencieusement ignoré l’histoire de la Grande-Bretagne.
Faute de mieux je suis un esprit éclectique. Pas de façon dogmatique comme le maître ancien de la philosophie française, Victor Cousin, mais de manière, je l’espère, ouverte et non-figée.
Allez, il faut que je l’avoue, je suis un dilettante !