LEG 9

Ce LEG est un commentaire et un prolongement du précédent A.B.I.
Je montrais la spécificité des sociétés occidentales par rapport à l’Union Soviétique, au monde communiste si impressionnant à l’époque.
Le capitalisme repose sur l’opposition de deux classes sociales, la bourgeoisie et le prolétariat, mais offre des libertés de pensée, d’expression, d’entreprise…
Ce travail continuait celui effectué sur l’opposition entre les sociétés « asiatiques » et les sociétés « occidentales ».
Abordons maintenait un point nouveau et fondamental. Karl Marx n’est pas le théoricien du socialisme dont il n’a qu’une idée très vague. Il est le théoricien du capitalisme après Smith et Ricardo.
Il est souvent très proche de ces auteurs éminents, fondateurs de l’économie politique, par exemple sur la rente foncière.
Je n’avais abordé le problème de la rente, sans la citer, que par l’exemple d’un talent exceptionnel qu’on ne peut ramener à la moyenne.
La question de la rente peut être généralisée. Nombreuses sont les situations où un revenu exceptionnel, la rente, apparait faute que se réalise la moyenne idéale, l’égalité des situations à laquelle prétend la logique de la marchandise, c’est à dire la logique ultime de la concurrence parfaite : tous égaux sur le marché !
Chez Smith et Ricardo le profit apparait en définitive exceptionnel. La logique égalitaire du marché, de la concurrence le fait disparaitre. En fait le profit est une rente, une rente conjoncturelle !
Nous avons donné dans notre A.B.I. XVII l’exemple de l’entrepreneur rejoint par d’autres.
Chez Marx nous trouvons la « baisse tendancielle du taux de profit ». C’est le même phénomène que celui décrit par Smith et Ricardo.
Pour qu’il y ait profit le capitalisme a besoin d’innover, par conquête de nouveaux marchés et surtout par innovations techniques. il se procure ainsi des rentes différentielles.
Le capitalisme est contraint à une perpétuelle fuite en avant, de crise en crise. C’est ainsi qu’il a conquis le monde.
Les théories classiques du capitalisme sont des théories de l’équilibre alors que le mode de production capitaliste est en perpétuel déséquilibre.
L’analyse du profit comme rente n’enlève rien à celle de Marx sur le profit comme plus-value.