Erotoques 94 et dernier

Le dernier Erotoque à date est du 27 / 03 / 2017 :

Deux amoureux assis sur une branche
Se tenaient par la main et ne regardaient qu’eux
Ils avaient gardé leur habits de dimanche
Un complet noir et un petit chapeau rond pour le garçon
Une robe couleur pastel et une fine voilette sous le bibi pour la fille
Ils étaient plus minces que le dernier croissant de lune
Elle avait un teint de porcelaine que rehaussait son regard noir
Il avait les yeux fiers doux mélancoliques
Elle le prit par la main et l’emmena chez lui
En l’absence de la mère et de la soeur
Elle le prit dans ses bras et leurs nez se touchèrent
Leurs bouches se rejoignirent à n’en plus finir
Elle guida la main vers sa chatte veloutée
Elle dévoila ses petits seins à la pointe redressée
Il était subjugué mais tenait bien le coup
Il se retrouva sur elle au milieu d’elle
Comme un cavalier sur un pur-sang blanc
Leur amitié si douce devint torrent de feu
Qui féconda à jamais la jolie jeune fille
Cette fureur est douce comme le lait
Elle obscurcit l’esprit et libère le soleil
Le soleil des amours libérées
Transfigurées

* La première vision de ce poème est celle du petit couple, dans les dessins de Peynet, auquel nous avons été comparés, Régine et moi, au cours de notre voyage de noces, en Grèce, en 1961.