AP 8

Rendez-moi le temps de l’adolescence
Je n’étais qu’une espérance
Mon coeur n’était pas avide
Sauf des fleurs d’une vallée humide
Nous allions chantant
J’étais heureux sans rien posséder
Seuls mes désirs me fatiguaient
J’avais la force de la haine
Et la puissance de l’amour
Je semais à pleines mains la lune
Les étoiles les arbres la mer
J’allais sans coup férir de l’enfer au ciel
Et du ciel à l’enfer
Manquait un peu trop la terre !