Ni 75 La compagnie de l’ombre

Le rude vent de l’hiver
S’est apaisé
Ne laissant que le bruit des flots

Par un jour sans vent
Les clochettes qui ne sonnent que sous la brise
Abritent les abeilles

Certains villages de montagne
Ne connaissent ni poissons de mer ni fleurs sophistiquées
Mais tous jouissent de la lune ce soir

Sous la lune qui brille
Je rentre chez moi
En compagnie de mon ombre

Qui se soucierait de regarder
Les fleurs de carotte sauvage
Au temps des cerisiers ?

Quand on voit ces petits poissons blancs
Ne dirait-on pas l’essentiel
L’esprit de l’eau courante ?

Quand la glace fond
Elle se raccommode avec l’eau