PCA 62 LB

La vie humaine est un rêve
Pourquoi se tourmenter ?
Je bois la journée pleine
Quand j’en viens à chanceler
Je m’offre un somme
Parfois sur le perron de l’auberge
Un oiseau me réveille Il siffle à tue-tête
Au milieu des fleurs
Je lui demande timidement :
« En quelle saison nommes-nous ? »
Il me répond d’une chanson printanière
Je suis ému J’étouffe un soupir
Je remplis mon verre
Je chante de tout mon coeur
J’attends la lune
La chanson est finie
Plus rien ne m’atteint

Tu me demandes gentiment
Ce que j’ai fait ces temps derniers
Je me suis retiré à la ville
Des arbres séculaires se dressent
Au pied des remparts
La voix triste de l’automne y résonne
Le vin ne m’égaye plus
Les chants les plus émouvants ne me touchent plus
Mes pensées vers toi
Sont comme les flots sans fin d’un fleuve