PCA 64 LB

Les feuilles des mûriers sont d’un vert vif
Les vers à soie se réveillent
Ma famille laboure les champs
Le moment propice aux semailles est passé
Je navigue sur le fleuve vers un avenir incertain
A l’est s’épanouit un pêcher
Ses feuilles retiennent la brume bleue
Je l’ai moi-même planté avant mon départ
Il est maintenant aussi haut qu’une tour….
Le chagrin broie mes entrailles
Je confie un morceau de soie
Auquel j’ai fait mes confidences
Au fil des ondes

Le fleuve tombe du ciel pour se ruer vers la mer
Dans l’éclat du miroir le reflet de nos cheveux blancs m’effraie ….
Goûtons à belles dents les joies que la vie nous donne ….
Les cloches les tambours les mets les plus fins ne comptent guère
Je cherche l’ivresse sans me dégriser
Les sages et les saints sont tombés dans l’oubli
Les grands buveurs sont immortels ….
Ensemble noyons la tristesse éternelle