PFR 8

Tu me regardes fixement ça me rend malade
Votre sang m’inonde
L’amour dont je souffre est une maladie honteuse
Je ne veux pas survivre dans l’insomnie et l’angoisse
C’est toujours toi cette image qui passe
Je regarde avec peur les poulpes des profondeurs
Ils sont sympa pourtant, ils aiment le plastique
Les poissons ne sont pas des sauveurs
Un minuscule insecte dort au coeur de la rose
Tu étais triste le jour où tu t’es vue
Tu t’aperçois enfin des mensonges de l’âge
Tu as vécu comme une folle
Tu as perdu ton temps
Tu regardes les yeux pleins de larmes les pauvres migrants
Ton édredon est rouge
Tout est irréel surtout le réel
Ton bar n’est pas crapuleux
Les mains des pauvres femmes sont dures et gercées
Certaines ont un rire horrible
Je ne bois plus l’alcool brûlant comme ma vie
Je ne fréquente plus les esprits inférieurs des espérances obscures
C’est rigolo Le soleil et la lune ont le cou coupé