Nomme ton ombre
Elle est innommable
Nomme ta femme
Elle est ineffable
Va vers la mort qui ne te voit pas
Va et viens sans rompre la nuit
Tu es bien seul à venir nu vers la mère des morts
Ton oeil repose dans son sein
Elle t’appelle par ton nom
Je vais faire un poème mais pas sur la guerre
Non pas que je ne la connaisse pas je suis né dedans
Le silence me parle celui des dix mille bruits
Le poète n’est pas voyant mais il voit
Il est un voyeur il n’est pas un voyou
Dans la guerre il y a beaucoup d’ennemis
Les mots eux-mêmes sont des adversaires
Dans un vrai poème un poème de paix
La paix si possible
Les mots portent bien les choses