Nous quittons les eaux bleues au pied de la montagne
Nous arrivons à une chaumière sa haie de jeunes bambous
Les fleurs sauvages s’épanouissent
Le long du sentier qui mène au pressoir à vin
Nous buvons jusqu’à plus soif
Le guide montagnard a pris sa cuite
Il ne peut plus nous conduire
Je souhaite qu’au dessus de nos têtes blanches
On plante des chrysanthèmes
Le soleil descend sur l’horizon
Les drapeaux des tavernes sont en berne
Quelques bateaux accostent au rivage
Un homme regagne sa hutte de paille
Le long des eaux portant des fleurs tombées
A l’entrée du pont brisé
S’attardent quelques vendeurs de poisson
Sur un vieux peuplier au lierre desséché
Les corbeaux du soir s’ébattent
Près du petit pont une maison s’élève
Sur la route ancienne un cheval est efflanqué
A la lisière du ciel un humain a le coeur brisé *
* Rappel : Ferdinand Stoces, « Neige sur la montagne du lotus », Editions Philippe Picquier, 2006