Le ciel bleu en soi

Le soleil

Tente en vain

De réchauffer l’air

Qui s’enrhume une écharpe

Nouée autour du cou


La terre

A les lèvres

Gercées par le froid

Il n’est plus un mot

Qui n’est dit pour le coup


Tout est blancheur

Givre

Craquèlement

Seuls ici se faufilent

Des arpèges du vent


Loin est le goût

Velouté

De la chaleur d’été

Les mouettes du port

Viennent de nous quitter


Ne reste

Des champs dorés

Que le ciel bleu en soi

Au-dessus des cheminées

Et du sommet des toits

Maria Zaki et Jacques Herman (Inédit, 2013).