Tu l’as touché à l’aube
D’une seconde vie
Son destin à l’instant
A viré de bord
Il t’a reçu lumière
Dans le cœur
Et senti un feu
Attenant au corps
Désormais il sait
Que loin de toi
Ses mots suivraient
Des chemins rocheux
Pour décrire des statues
Aux lèvres froides
Et aux yeux creux
Chaque fois que tu es prise
Dans les filets de la nuit
Ou dans le gel du temps
Il te libère avant
Que ses mots ne se vident
Et que ne soient dépeuplées
Toutes ses syllabes
Dans l’inquiétude
De ton absence
Il laisse la porte ouverte
Inépuisable il te guette
Le front contre la vitre
De l’immuable
Il te vit
Passante aérienne
Il te veut
Haute et non hautaine
Maria Zaki (Poème publié dans l’anthologie LA GRÂCE Printemps des Poètes 2024, éd. Le Scribe- l’Harmattan, juin 2024)