Dans le désert

Dans le désert

Et ses dunes amoureuses

Je fixe l’horizon

Comme on fixe

Le prix de la liberté


Avant de retourner

Au vent et à la poussière

Je mets en vente

Les brides de mon cœur

Elles ne ressentent pas

L’éternité


C’est décidé

Quoiqu’elles fassent

Je vais les céder

Au premier marchand

D’articles équestres

Qui passe !

Maria Zaki (Soudain les roses pourpres, 2012).

Commentaires :

Maria Zaki dit :

19/04/2012 à 10:14

Merci beaucoup, chers amis, pour vos félicitations et vos encouragements.
Amitiés,
Maria.

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Houria dit :

18/04/2012 à 20:54

Un recueil magnifique, Bravo chère Maria! notre printemps ne sera pas sans roses

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Luc dit :

15/04/2012 à 18:01

Félicitation pour ce nouveau-né ! J’aime visiter votre blog, il y a toujours du nouveau et des thèmes intéressants sur lesquels on peut discuter…

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Fadila dit :

15/04/2012 à 14:20

Félicitation Maria pour ce nouveau livre! et ce poème est très beau aussi.

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El Alaoui Saïd dit :

14/04/2012 à 19:49

Encore un très beau poème, sans doute au sein d’un magnifique recueil. Toutes mes félicitations, chère Maria ! “Soudain les roses pourpres” ce titre m’intrigue et me donne très envie de le lire…

La nuit en floraison

La nuit en floraison

Te veut et t’appelle

C’est dit-on

L’heure douce

Du printemps de la poésie


Captés

En lisière de l’oubli

Des vers dépouillés

De leur bruit

Des vers vêtus

De leur mélodie

Emergent de toi

Malgré toi


Une pluie de pétales

Te mouille les lèvres

En attente de joie


Un rêve inavoué

Te fait signe

D’entre les brumes

De l’idéal du moi


Tu étreins son tronc

Tu t’accroches

A l’une de ses branches

Pendant qu’une autre

Envahie d’oiseaux

Te sourit !

Maria Zaki (Inédit, 2012).

Commentaires :

Marie dit :

10/04/2012 à 13:33

Chère Maria, ces vers font resplendir le printemps ! Je lis tes poèmes toujours avec énormément de plaisir.


La rose pourpre

La rose pourpre que

Je n’ai pas coupée

Frappe à ma porte

Comme un étranger


Elle le fait de nuit

Car elle ne sait

Rien de ma vie


Elle qui ignore

Les portes qui ferment

De dehors

Et celles qui ferment

De dedans


Se dit prête à sacrifier

Son lit de terre

Et son toit de ciel

Pour un peu d’eau

Dans un récipient !

Maria Zaki (Inédit, 2012).

Commentaires :

Jacques Herman dit :

26/03/2012 à 9:17

Une belle architecture du texte soutenue par des oppositions: dedans-dehors, ouvert-fermé, terre-ciel, etc.
Une forte résonance. Un texte qui ne demande qu’à être lu.

De force et de faiblesse

De force et de faiblesse

Je m’approche

D’une maison hantée

D’âmes pétries

De lassitude


Dans la fumée

Les fantômes se mêlent

Au vivant

C’est dans leur

Habitude


Tout est à l’heure

En ordre

En place

Tout est exactitude


Seuls les enfants

Cassent du verre

Pour blesser un doute

Ou tuer une certitude !

Maria Zaki (Inédit, 2012).

Commentaires :

Lotfi dit :

08/03/2012 à 20:34

Très beau poème ! Souvent les enfants réalisent en brisant l’ordre établi par les adultes ce que les adultes veulent réaliser mais n’osent pas.

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Luc dit :

05/03/2012 à 22:22

Dans l’Art d’être grand-père, Victor Hugo a écrit : “Je crois aux enfants comme on croyait aux apôtres.”
En toute amitié,
Luc


Nous voyageons ensemble

Nous voyageons

Ensemble

Mon destin et moi


Nous chantons

Toujours

A en pleurer

Parfois


Entre choix

Et obéissance

Je brouille

Les pistes de danse

Il dicte ses lois


Je me demande

Qui de nous sera

A la hauteur

De sa feuille de route !

Maria Zaki (Inédit, 2012).

Commentaires :

Jacques Herman dit :

21/11/2012 à 23:38

Un de mes favoris…

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Abdel dit :

02/02/2012 à 16:57

car, cher destin, sais-tu
toi qui se sais sans me savoir,
qu’au delà de nos horizons
se poursuit ce voyage,

se déforment nos paysages
et, au bout, mon coeur s’ouvre,
le tien me couvre,
et alors, cher destin,
le ballet de fées s’estompe
pour que s’invitent les âmes,
et se taisent soudain les sons,
pour que transpercent les fonds
ces vacarmes du silence et ces ronrons,
de mon âme m’échappant pour t’en tenir l’ombre
ton ombre
mais elle n’est que mirage,
alors je continue le voyage
seul
sans ces fées ni anges
ni toi
puisque tu préfères les anges
je te raconterai mon voyage.. étrange
ma feuille de route si j’y songe
car, cher destin, tout absent tu la tiens
puisque quoique je fasse, tu me tiens

..

Tes mots sont nourrissants Maria!

Abdel

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Luc dit :

26/01/2012 à 22:16

Très beau poème sur un très beau voyage avec son destin, voyage intérieur vers soi.

Une fable dit

Une fable dit :

Quand elles ne tombent pas dans un puits

Les tortues volent avec les papillons…

Pour que nos corps s’élèvent

Dans un même songe

Il suffit qu’un ange

Devienne notre ami

Qu’il nous confie son secret

Dans cette chambre

Allumée de romance

Rien n’est plus vrai

Qu’un moment partagé

Au travers d’une fenêtre

Ouverte à moitié

Que les voyageurs du temps

Nomment Aimance

Comme eux

Nous allons aussi loin que

Nous portent nos pas

Sous l’oeil d’un rideau tiré

Pour nous rapprocher dans

Pareille immensité

Coupables et innocents

Nous rendons hommage

A la complicité qui nous unit

Nous l’inscrivons sur nos coeurs

En douceur

Sans oublier la ferveur

De notre cher ami !

Maria Zaki (Entre ombre et lumière, 2007).

Commentaires :

El Alaoui Saïd dit :

15/01/2012 à 15:56

C’est un très beau poème ! Le début me rappelle un dicton marocain qui dit : “quand une tortue tombe au fond d’un puits et qu’elle en fait le tour, elle dit je viens de parcourir le monde.” Alors mieux vaut éviter de tomber dans un puits

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bahia dit :

15/01/2012 à 12:03

bonjour Maria,
ton poème est magnifique ,c’est un moment d’évasion du monde réel ,merci !!
bisous

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Jacques Herman dit :

10/01/2012 à 12:44

Le texte se lit comme une caresse de mots qui imprègnent le lecteur à la manière d’ un parfum. C’est précisément la fonction de la poésie.


Etrangère au sein du plus familier

Etrangère au sein

Du plus familier

Je voyage sur les ailes

D’une langue

Amarrée au silence

Au-delà de l’intensité

Des mots sans voix

Leur résonance en moi !


Ne dit-on pas

Que les grands voyages

Débutent par

Un premier pas ?


Je le risque

Sans regrets ni remords

Et un autre pas

Puis un autre…

Jusqu’à l’entrée

D’une terre

Passagère des corps !

Maria Zaki (Inédit, 2011).

Commentaires :

Fadila dit :

03/01/2012 à 13:16

Parfois le familier peut devenir un labyrinthe… Bonne et heureuse année !

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Luc dit :

31/12/2011 à 15:20

Ne dit-on pas que l’étranger a des yeux qui voient plus clair ?
BONNE ANNEE 2012 avec plus d’inspiration !

Le corps agité de soubresauts

Image :  Rayon vert

Le corps agité de soubresauts

Toute la nuit je t’écris

Flammes

Qui dansent par-ci

Ondes

Qui tremblent par-là

Toutes me franchissent

Pour aller vers toi

Nuées d’étoiles

Filant entre les jointures

Mal colmatées

De mon âme

Et je n’ose plus respirer

De peur de rompre le charme !

A l’aube

Je ferme les yeux

Et me laisse glisser

Dans le sommeil

Avec la bénédiction

De ton aimance

Qui a transformé

En velours

La dureté de mon silence !

Imperturbable

Un chat passe

Tout près de moi

J’envie sa sagesse

Et la lente mélodie

De son corps !

Maria Zaki (Sur les dunes de l’aimance, 2011).

Commentaires :

Maria Zaki dit :

29/12/2011 à 18:14

Merci ma chère Bahia, et BONNE ANNEE à tous !

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Al ali bahia dit :

25/12/2011 à 20:31

bonjour Maria,
Tout d’abord je voulais te dire que la peinture associée au poème est magnifique, un phénomène aussi rare et aussi beau ,il fallait y penser!!!
le poème me plait beaucoup
bisous et bonne année !

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Hind Salama dit :

18/12/2011 à 19:44

J’aime beaucoup ce poème et surtout la chute où il y a un très bel hommage au chat. Comme on dit, Le chat est le grand ami des écrivains et des poètes…

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Luc dit :

15/12/2011 à 18:24

Respirez tranquillement, chère poétesse, le charme ne risque pas d’être rompu !

Ne t’offre pas au tonnerre

Ne t’offre pas au tonnerre

La foudre vient

De faire un carnage


Garde en toi

La tentation du soleil

Ne porte jamais

Son deuil sur ton visage


Aucun fou

Qui cache sa vérité

Contre son cœur

N’est vraiment fou !

Maria Zaki (Inédit, 2011).

Commentaires :

El Alaoui Saïd dit :

11/12/2011 à 22:35

Si vous voulez en savoir plus sur l’aimance, ce thème est merveilleusement traité dans le dernier recueil de Maria Zaki : Sur les dunes de l’aimance.

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Marie dit :

11/12/2011 à 17:15

Il faut apprendre à ménager son coeur car un coeur brisé ne peut plus servir ni à soi, ni aux autres.
Une petite remarque sur l’aimance : comme l’amitié, elle n’est possible que lorsqu’il y a une réciprocité !

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Lotfi dit :

03/12/2011 à 22:59

Souvent c’est ce que nous pensons connaître qui nous brise le coeur (?)

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Houria dit :

01/12/2011 à 13:10

Ce n’est pas fou de penser qu’un cœur entraîné à souffrir vaut mieux qu’un cœur neuf… Mais il faut apprendre à le soigner !

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Jacques Herman dit :

30/11/2011 à 11:32

Un texte très fort et bien rythmé où le coeur jamais ne se brise parce que le tonnerre et l’orage résistent toujours au temps

Sur la pente radieuse

Sur la pente radieuse

Entrelaçant

La descente du soleil


Il sème des graines

Sans faire de bruit

Leur donne des noms

D’anges exotiques

Pour combler

Son manque d’éternité


Entre insouciance

Et gravité

Même dans le désert

L’amour sème l’amour !

Maria Zaki (Inédit, 2011).

Commentaires :

Luc dit :

19/11/2011 à 18:38

Une citation d’Henry Drummond me semble appropriée : “Lorsque tu regarderas en arrière, tu découvriras que les moments où tu as véritablement vécu sont ceux où tu as agi dans un esprit d’amour.”

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Idrissi Houria dit :

19/11/2011 à 12:46

Un beau poème avec un beau message. Sur une telle pente radieuse, l’amour ne peut que s’épanouir !