L’un céleste, l’autre souple

L’un céleste

Mais bien planqué

Entre les arbres

Nocturnes


L’autre souple

Guettant la vie

Guettant l’amour

Aux alentours de la forêt

De la grande nuit

Au petit jour


Tous deux fuient

Les branches numérotées

Les feuilles classées

Et les épines

Interchangeables

En emportant

Dans leurs ailes

Un peu de pain

Un peu de sel !

Maria Zaki (Inédit, 2012).

Commentaires :

Luc dit :

20/05/2012 à 16:46

J’aime bien ce poème, certains oiseaux font partie des créatures les plus admirables dans ce monde mais aussi les plus fragiles. Pourvu qu’ils ne cessent jamais de chanter !

Livrée à mes délires

Livrée à mes délires

Entre la racine et la cime

Sur le tronc du silence

Qui parle

Et ne parle pas


Un peu de sève

Me suffira

Pour éviter la pendaison

De mes espoirs


Et si en plus

Un oiseau se posait

Sur une de mes branches

Je promets de le laisser

Chanter

Le drame de l’être

Sans en avoir peur !

Maria Zaki (Soudain les roses pourpres, 2012).

Commentaires :

Maria zaki dit :

12/05/2012 à 20:40

Merci infiniment à vous tous !
Amitiés,
Maria.

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Bilali dit :

11/05/2012 à 20:00

Très beau poème, forme et fond réunis.J’ai assisté à votre conférence à la faculté de lettres et je tiens à vous dire que des personnes se sont déplacées de Marrakech et d’Agadir pour vous rencontrer et que vous avez laissé une excellente impression à tout le monde. Merci pour votre intervention de qualité.

Du vert en grande quantité

Du vert

En grande quantité

Du rouge

Juste une pincée

Une poignée de bleu

Et un zeste d’orange !


Une formidable recette

Qui me lie au poème

Non pas comme

Un arc-en-ciel

Apparent

Mais comme un secret

Caché au cœur

D’un talisman !


Lien symbolique

Qui

À chaque rencontre

Ressuscite et reverdit

Pour m’accorder

La plus belle raison

De conjurer tous

Les mystères du monde !

Maria Zaki (Soudain les roses pourpres, 2012).

Commentaires :

Jacques Herman dit :

20/04/2012 à 11:34

Un beau poème extrait d’un beau recueil

Dans le désert

Dans le désert

Et ses dunes amoureuses

Je fixe l’horizon

Comme on fixe

Le prix de la liberté


Avant de retourner

Au vent et à la poussière

Je mets en vente

Les brides de mon cœur

Elles ne ressentent pas

L’éternité


C’est décidé

Quoiqu’elles fassent

Je vais les céder

Au premier marchand

D’articles équestres

Qui passe !

Maria Zaki (Soudain les roses pourpres, 2012).

Commentaires :

Maria Zaki dit :

19/04/2012 à 10:14

Merci beaucoup, chers amis, pour vos félicitations et vos encouragements.
Amitiés,
Maria.

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Houria dit :

18/04/2012 à 20:54

Un recueil magnifique, Bravo chère Maria! notre printemps ne sera pas sans roses

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Luc dit :

15/04/2012 à 18:01

Félicitation pour ce nouveau-né ! J’aime visiter votre blog, il y a toujours du nouveau et des thèmes intéressants sur lesquels on peut discuter…

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Fadila dit :

15/04/2012 à 14:20

Félicitation Maria pour ce nouveau livre! et ce poème est très beau aussi.

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El Alaoui Saïd dit :

14/04/2012 à 19:49

Encore un très beau poème, sans doute au sein d’un magnifique recueil. Toutes mes félicitations, chère Maria ! “Soudain les roses pourpres” ce titre m’intrigue et me donne très envie de le lire…

La nuit en floraison

La nuit en floraison

Te veut et t’appelle

C’est dit-on

L’heure douce

Du printemps de la poésie


Captés

En lisière de l’oubli

Des vers dépouillés

De leur bruit

Des vers vêtus

De leur mélodie

Emergent de toi

Malgré toi


Une pluie de pétales

Te mouille les lèvres

En attente de joie


Un rêve inavoué

Te fait signe

D’entre les brumes

De l’idéal du moi


Tu étreins son tronc

Tu t’accroches

A l’une de ses branches

Pendant qu’une autre

Envahie d’oiseaux

Te sourit !

Maria Zaki (Inédit, 2012).

Commentaires :

Marie dit :

10/04/2012 à 13:33

Chère Maria, ces vers font resplendir le printemps ! Je lis tes poèmes toujours avec énormément de plaisir.


La rose pourpre

La rose pourpre que

Je n’ai pas coupée

Frappe à ma porte

Comme un étranger


Elle le fait de nuit

Car elle ne sait

Rien de ma vie


Elle qui ignore

Les portes qui ferment

De dehors

Et celles qui ferment

De dedans


Se dit prête à sacrifier

Son lit de terre

Et son toit de ciel

Pour un peu d’eau

Dans un récipient !

Maria Zaki (Inédit, 2012).

Commentaires :

Jacques Herman dit :

26/03/2012 à 9:17

Une belle architecture du texte soutenue par des oppositions: dedans-dehors, ouvert-fermé, terre-ciel, etc.
Une forte résonance. Un texte qui ne demande qu’à être lu.

De force et de faiblesse

De force et de faiblesse

Je m’approche

D’une maison hantée

D’âmes pétries

De lassitude


Dans la fumée

Les fantômes se mêlent

Au vivant

C’est dans leur

Habitude


Tout est à l’heure

En ordre

En place

Tout est exactitude


Seuls les enfants

Cassent du verre

Pour blesser un doute

Ou tuer une certitude !

Maria Zaki (Inédit, 2012).

Commentaires :

Lotfi dit :

08/03/2012 à 20:34

Très beau poème ! Souvent les enfants réalisent en brisant l’ordre établi par les adultes ce que les adultes veulent réaliser mais n’osent pas.

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Luc dit :

05/03/2012 à 22:22

Dans l’Art d’être grand-père, Victor Hugo a écrit : “Je crois aux enfants comme on croyait aux apôtres.”
En toute amitié,
Luc


Nous voyageons ensemble

Nous voyageons

Ensemble

Mon destin et moi


Nous chantons

Toujours

A en pleurer

Parfois


Entre choix

Et obéissance

Je brouille

Les pistes de danse

Il dicte ses lois


Je me demande

Qui de nous sera

A la hauteur

De sa feuille de route !

Maria Zaki (Inédit, 2012).

Commentaires :

Jacques Herman dit :

21/11/2012 à 23:38

Un de mes favoris…

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Abdel dit :

02/02/2012 à 16:57

car, cher destin, sais-tu
toi qui se sais sans me savoir,
qu’au delà de nos horizons
se poursuit ce voyage,

se déforment nos paysages
et, au bout, mon coeur s’ouvre,
le tien me couvre,
et alors, cher destin,
le ballet de fées s’estompe
pour que s’invitent les âmes,
et se taisent soudain les sons,
pour que transpercent les fonds
ces vacarmes du silence et ces ronrons,
de mon âme m’échappant pour t’en tenir l’ombre
ton ombre
mais elle n’est que mirage,
alors je continue le voyage
seul
sans ces fées ni anges
ni toi
puisque tu préfères les anges
je te raconterai mon voyage.. étrange
ma feuille de route si j’y songe
car, cher destin, tout absent tu la tiens
puisque quoique je fasse, tu me tiens

..

Tes mots sont nourrissants Maria!

Abdel

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Luc dit :

26/01/2012 à 22:16

Très beau poème sur un très beau voyage avec son destin, voyage intérieur vers soi.

Une fable dit

Une fable dit :

Quand elles ne tombent pas dans un puits

Les tortues volent avec les papillons…

Pour que nos corps s’élèvent

Dans un même songe

Il suffit qu’un ange

Devienne notre ami

Qu’il nous confie son secret

Dans cette chambre

Allumée de romance

Rien n’est plus vrai

Qu’un moment partagé

Au travers d’une fenêtre

Ouverte à moitié

Que les voyageurs du temps

Nomment Aimance

Comme eux

Nous allons aussi loin que

Nous portent nos pas

Sous l’oeil d’un rideau tiré

Pour nous rapprocher dans

Pareille immensité

Coupables et innocents

Nous rendons hommage

A la complicité qui nous unit

Nous l’inscrivons sur nos coeurs

En douceur

Sans oublier la ferveur

De notre cher ami !

Maria Zaki (Entre ombre et lumière, 2007).

Commentaires :

El Alaoui Saïd dit :

15/01/2012 à 15:56

C’est un très beau poème ! Le début me rappelle un dicton marocain qui dit : “quand une tortue tombe au fond d’un puits et qu’elle en fait le tour, elle dit je viens de parcourir le monde.” Alors mieux vaut éviter de tomber dans un puits

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bahia dit :

15/01/2012 à 12:03

bonjour Maria,
ton poème est magnifique ,c’est un moment d’évasion du monde réel ,merci !!
bisous

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Jacques Herman dit :

10/01/2012 à 12:44

Le texte se lit comme une caresse de mots qui imprègnent le lecteur à la manière d’ un parfum. C’est précisément la fonction de la poésie.


Etrangère au sein du plus familier

Etrangère au sein

Du plus familier

Je voyage sur les ailes

D’une langue

Amarrée au silence

Au-delà de l’intensité

Des mots sans voix

Leur résonance en moi !


Ne dit-on pas

Que les grands voyages

Débutent par

Un premier pas ?


Je le risque

Sans regrets ni remords

Et un autre pas

Puis un autre…

Jusqu’à l’entrée

D’une terre

Passagère des corps !

Maria Zaki (Inédit, 2011).

Commentaires :

Fadila dit :

03/01/2012 à 13:16

Parfois le familier peut devenir un labyrinthe… Bonne et heureuse année !

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Luc dit :

31/12/2011 à 15:20

Ne dit-on pas que l’étranger a des yeux qui voient plus clair ?
BONNE ANNEE 2012 avec plus d’inspiration !