De force et de faiblesse

De force et de faiblesse

Je m’approche

D’une maison hantée

D’âmes pétries

De lassitude


Dans la fumée

Les fantômes se mêlent

Au vivant

C’est dans leur

Habitude


Tout est à l’heure

En ordre

En place

Tout est exactitude


Seuls les enfants

Cassent du verre

Pour blesser un doute

Ou tuer une certitude !

Maria Zaki (Inédit, 2012).

Commentaires :

Lotfi dit :

08/03/2012 à 20:34

Très beau poème ! Souvent les enfants réalisent en brisant l’ordre établi par les adultes ce que les adultes veulent réaliser mais n’osent pas.

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Luc dit :

05/03/2012 à 22:22

Dans l’Art d’être grand-père, Victor Hugo a écrit : “Je crois aux enfants comme on croyait aux apôtres.”
En toute amitié,
Luc


Nous voyageons ensemble

Nous voyageons

Ensemble

Mon destin et moi


Nous chantons

Toujours

A en pleurer

Parfois


Entre choix

Et obéissance

Je brouille

Les pistes de danse

Il dicte ses lois


Je me demande

Qui de nous sera

A la hauteur

De sa feuille de route !

Maria Zaki (Inédit, 2012).

Commentaires :

Jacques Herman dit :

21/11/2012 à 23:38

Un de mes favoris…

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Abdel dit :

02/02/2012 à 16:57

car, cher destin, sais-tu
toi qui se sais sans me savoir,
qu’au delà de nos horizons
se poursuit ce voyage,

se déforment nos paysages
et, au bout, mon coeur s’ouvre,
le tien me couvre,
et alors, cher destin,
le ballet de fées s’estompe
pour que s’invitent les âmes,
et se taisent soudain les sons,
pour que transpercent les fonds
ces vacarmes du silence et ces ronrons,
de mon âme m’échappant pour t’en tenir l’ombre
ton ombre
mais elle n’est que mirage,
alors je continue le voyage
seul
sans ces fées ni anges
ni toi
puisque tu préfères les anges
je te raconterai mon voyage.. étrange
ma feuille de route si j’y songe
car, cher destin, tout absent tu la tiens
puisque quoique je fasse, tu me tiens

..

Tes mots sont nourrissants Maria!

Abdel

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Luc dit :

26/01/2012 à 22:16

Très beau poème sur un très beau voyage avec son destin, voyage intérieur vers soi.

Une fable dit

Une fable dit :

Quand elles ne tombent pas dans un puits

Les tortues volent avec les papillons…

Pour que nos corps s’élèvent

Dans un même songe

Il suffit qu’un ange

Devienne notre ami

Qu’il nous confie son secret

Dans cette chambre

Allumée de romance

Rien n’est plus vrai

Qu’un moment partagé

Au travers d’une fenêtre

Ouverte à moitié

Que les voyageurs du temps

Nomment Aimance

Comme eux

Nous allons aussi loin que

Nous portent nos pas

Sous l’oeil d’un rideau tiré

Pour nous rapprocher dans

Pareille immensité

Coupables et innocents

Nous rendons hommage

A la complicité qui nous unit

Nous l’inscrivons sur nos coeurs

En douceur

Sans oublier la ferveur

De notre cher ami !

Maria Zaki (Entre ombre et lumière, 2007).

Commentaires :

El Alaoui Saïd dit :

15/01/2012 à 15:56

C’est un très beau poème ! Le début me rappelle un dicton marocain qui dit : “quand une tortue tombe au fond d’un puits et qu’elle en fait le tour, elle dit je viens de parcourir le monde.” Alors mieux vaut éviter de tomber dans un puits

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bahia dit :

15/01/2012 à 12:03

bonjour Maria,
ton poème est magnifique ,c’est un moment d’évasion du monde réel ,merci !!
bisous

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Jacques Herman dit :

10/01/2012 à 12:44

Le texte se lit comme une caresse de mots qui imprègnent le lecteur à la manière d’ un parfum. C’est précisément la fonction de la poésie.


Etrangère au sein du plus familier

Etrangère au sein

Du plus familier

Je voyage sur les ailes

D’une langue

Amarrée au silence

Au-delà de l’intensité

Des mots sans voix

Leur résonance en moi !


Ne dit-on pas

Que les grands voyages

Débutent par

Un premier pas ?


Je le risque

Sans regrets ni remords

Et un autre pas

Puis un autre…

Jusqu’à l’entrée

D’une terre

Passagère des corps !

Maria Zaki (Inédit, 2011).

Commentaires :

Fadila dit :

03/01/2012 à 13:16

Parfois le familier peut devenir un labyrinthe… Bonne et heureuse année !

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Luc dit :

31/12/2011 à 15:20

Ne dit-on pas que l’étranger a des yeux qui voient plus clair ?
BONNE ANNEE 2012 avec plus d’inspiration !

Le corps agité de soubresauts

Image :  Rayon vert

Le corps agité de soubresauts

Toute la nuit je t’écris

Flammes

Qui dansent par-ci

Ondes

Qui tremblent par-là

Toutes me franchissent

Pour aller vers toi

Nuées d’étoiles

Filant entre les jointures

Mal colmatées

De mon âme

Et je n’ose plus respirer

De peur de rompre le charme !

A l’aube

Je ferme les yeux

Et me laisse glisser

Dans le sommeil

Avec la bénédiction

De ton aimance

Qui a transformé

En velours

La dureté de mon silence !

Imperturbable

Un chat passe

Tout près de moi

J’envie sa sagesse

Et la lente mélodie

De son corps !

Maria Zaki (Sur les dunes de l’aimance, 2011).

Commentaires :

Maria Zaki dit :

29/12/2011 à 18:14

Merci ma chère Bahia, et BONNE ANNEE à tous !

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Al ali bahia dit :

25/12/2011 à 20:31

bonjour Maria,
Tout d’abord je voulais te dire que la peinture associée au poème est magnifique, un phénomène aussi rare et aussi beau ,il fallait y penser!!!
le poème me plait beaucoup
bisous et bonne année !

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Hind Salama dit :

18/12/2011 à 19:44

J’aime beaucoup ce poème et surtout la chute où il y a un très bel hommage au chat. Comme on dit, Le chat est le grand ami des écrivains et des poètes…

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Luc dit :

15/12/2011 à 18:24

Respirez tranquillement, chère poétesse, le charme ne risque pas d’être rompu !

Ne t’offre pas au tonnerre

Ne t’offre pas au tonnerre

La foudre vient

De faire un carnage


Garde en toi

La tentation du soleil

Ne porte jamais

Son deuil sur ton visage


Aucun fou

Qui cache sa vérité

Contre son cœur

N’est vraiment fou !

Maria Zaki (Inédit, 2011).

Commentaires :

El Alaoui Saïd dit :

11/12/2011 à 22:35

Si vous voulez en savoir plus sur l’aimance, ce thème est merveilleusement traité dans le dernier recueil de Maria Zaki : Sur les dunes de l’aimance.

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Marie dit :

11/12/2011 à 17:15

Il faut apprendre à ménager son coeur car un coeur brisé ne peut plus servir ni à soi, ni aux autres.
Une petite remarque sur l’aimance : comme l’amitié, elle n’est possible que lorsqu’il y a une réciprocité !

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Lotfi dit :

03/12/2011 à 22:59

Souvent c’est ce que nous pensons connaître qui nous brise le coeur (?)

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Houria dit :

01/12/2011 à 13:10

Ce n’est pas fou de penser qu’un cœur entraîné à souffrir vaut mieux qu’un cœur neuf… Mais il faut apprendre à le soigner !

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Jacques Herman dit :

30/11/2011 à 11:32

Un texte très fort et bien rythmé où le coeur jamais ne se brise parce que le tonnerre et l’orage résistent toujours au temps

Sur la pente radieuse

Sur la pente radieuse

Entrelaçant

La descente du soleil


Il sème des graines

Sans faire de bruit

Leur donne des noms

D’anges exotiques

Pour combler

Son manque d’éternité


Entre insouciance

Et gravité

Même dans le désert

L’amour sème l’amour !

Maria Zaki (Inédit, 2011).

Commentaires :

Luc dit :

19/11/2011 à 18:38

Une citation d’Henry Drummond me semble appropriée : “Lorsque tu regarderas en arrière, tu découvriras que les moments où tu as véritablement vécu sont ceux où tu as agi dans un esprit d’amour.”

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Idrissi Houria dit :

19/11/2011 à 12:46

Un beau poème avec un beau message. Sur une telle pente radieuse, l’amour ne peut que s’épanouir !

Comment ne pas prendre

Comment ne pas

Prendre la porte

Des hautes mers

Quand on a eu


Sept mois

Pour colmater

Son cœur


Huit couleurs

Pour en repeindre

La coque


Et des oiseaux bleus

Pour porter

L’offrande aux cieux ?

Maria Zaki (Inédit, 2011).

Commentaires :

Latifa dit :

13/11/2011 à 20:14

Très joli poème ! Ce cœur va battre en couleur maintenant 
Je t’embrasse.

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un amoureux de l’océan dit :

10/11/2011 à 23:04

Il faut aussi vérifier toute la coque avant de la repeindre 
Amicalement.

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Luc dit :

10/11/2011 à 14:32

Il faut colmater de l’intérieur sinon ça prend l’eau

Depuis qu’un ange

Depuis qu’un ange

S’est mis en tête

De m’attendre derrière

La vitre de l’absence

Je jette des cailloux

A toutes les fenêtres


C’est assez

Pour que s’ouvre

Une brèche

Dans la dispersion

Du temps rêveur

A condition

De ne pas tirer

Sur l’oiseau moqueur !

Maria Zaki (Inédit, 2011).

Commentaires :

El Alaoui Saïd dit :

05/11/2011 à 22:44

« Tous les oiseaux font de leur mieux, ils donnent l’exemple ». Jacques Prévert (Paroles). Alors ne tirons pas sur l’oiseau moqueur…
Bonne fête et Aid Elkébir moubarak !

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Maria Zaki dit :

04/11/2011 à 12:41

Merci à toi chère Houria, et à tous ceux qui visitent mon blog.
Mes amitiés à tous !

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Idrissi Houria dit :

03/11/2011 à 20:23

Belles images ma chère Maria! Il est vrai que les personnes douées pour la poésie le sont aussi pour la peinture ou la musique…
Et toi Réda, j’espère que tu ne tireras pas sur l’oiseau, même pas celui de l’image.

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Reda dit :

02/11/2011 à 20:11

Je n’arrive pas à ouvrir cette brèche

Pas de contrainte dans la foi !

Pas de contrainte dans la foi !

Quand l’œil intérieur

S’ouvre librement

Et que l’être célèbre

La moindre connaissance

Avec ou sans sagesse

Il tiendra ses promesses !


Quand l’œil intérieur

Contraint, se referme

Et que l’être initié

Beugle à son tour

Avec ou sans science

Il franchira tout

En aveugle !

Maria Zaki (Le velours du silence, 2010).

Commentaires :

Luc dit :

29/10/2011 à 11:56

C’est un poème chargé de bon sens. Je pense aussi que la foi doit être une nécessité intérieure et non une contrainte extérieure…

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Lotfi dit :

27/10/2011 à 22:28

La contrainte peut tuer la foi tout comme elle tue le désir.
Avec toutes mes amitiés.

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Hind Salama dit :

27/10/2011 à 19:07

J’aime bien ce poème et l’idée qu’il défend.
En effet la foi est un don que Dieu fait aux croyants, ce don doit être reçu comme un cadeau inestimable mais jamais comme une contrainte.