Vanité

Au moment de

La morsure inévitable

La chasse s’est arrêtée

Et en même temps

La vanité


Après le geste

Regrettable

Des vides sidéraux

Se sont avancés

Des frontières

Glaciales

Et des silences

A traverser


Il ne pouvait

En être autrement

Pour Orion

Bien des destins

L’ont attesté !

Maria Zaki (Inédit, 2013).


Aphrodite

Sous l’instance

De la négation

De l’autre en soi

Même Aphrodite

Fut séparée

D’elle-même

L’identité féminine

Entière fut divisée

La ravissante immortelle

Fut soumise

A la constitution duelle

Amour mystique

Amour érotique

Qui depuis

Au-delà des frontières

De la bienséance

Se combinent

Fusionnent

Et meurent

Dans l’épreuve

De la distance !

Maria Zaki (Inédit, 2013).

Commentaires :

Luc dit :

13 janvier 2013 à 15:25

En débattre est une bonne idée. Malgré tout ce que certains prétendent pour des raisons souvent d’hypocrisie, tant que l’Amour est un pouvoir sacré, Aphrodite ne fera qu’Une.

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Houria dit :

10 janvier 2013 à 16:49

Quel beau poème ma chère Maria mais il est difficile à commenter ou plutôt il nous faudrait des heures et des heures pour en débattre.


Vœu de nouvel an

Qu’à chaque pas

Affolé

Affolant


Une bougie s’allume

Pour guider le visiteur


Qui marche au-delà

De lui-même

Par vaillance

Ou par candeur !

Maria Zaki (Inédit, 2012).

Commentaires :

Maria Zaki dit :

6 janvier 2013 à 16:09

Je vous remercie tous pour vos voeux, vos commentaires et vos encouragements.
Amitiés,
Maria.

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El Alaoui Saïd dit :

5 janvier 2013 à 22:30

Très bonne année et que la bougie de ton inspiration ne s’éteigne jamais !

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bahia dit :

4 janvier 2013 à 6:00

Bonjour Maria,
Tout d’abord je te souhaite une très bonne année 2013 avec tous mes voeux de Bonheur et de prospérité ,et surtout que la bougie de ta belle poésie reste toujours allumée pour nous éclairer et nous réchauffer le Coeur.
bisous
bahia

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Maria Zaki dit :

2 janvier 2013 à 18:25

MERCI
Eυτυχισμένο το νέο έτος 2013 ευχές !
Maria.

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Jacques Herman dit :

31 décembre 2012 à 10:39

Tous mes vœux t’accompagnent, en poésie, en prose ou de toute autre manière. Bonne année 2013!

Dans le velours de la nuit

Si vous croisez

Dans le velours de la nuit

Les heures

Fidèles à l’art

Pas un bruit !


Elles reconnaîtront

Vos pas

Vos traces

Et vos gestes

Sans étincelles

Ni fards


Attendez qu’elles

Vous aient adoptés

Puis glissez vos désirs

Entre leurs plis


Guettez en silence

Le goût des anges

Qui assagit les âmes

Sans séparer les corps


Et rendez

Un hommage nocturne

Au fleuve de la vie

Sans éclat

Ni désordre !

Maria Zaki (Inédit, 2012).

Commentaires :

Luc dit :

9 décembre 2012 à 15:31

Sublime ! une langue d’amour des plus raffinées…


Parcourir le labyrinthe des sourds

Parcourir le labyrinthe

Des sourds

Symphonie amoureuse

En bouche


Déployer sa toile

De transparence

Au bord de l’océan

Faisant mine de dormir

Dans l’orange du soleil

Qui se couche


Et apprendre

À son cœur éprouvé

Par l’insoutenable fracture

L’exercice du pardon


Que faut-il d’autre

Pour sortir du temps

Et de ses lamentations ?


Peut-être

Un grain de folie

Planté dans

Ses limitations !

Maria Zaki (Soudain les roses pourpres, 2012).

Commentaires :

Houria dit :

24/11/2012 à 20:50

Ce poème est beau et fort en sens. En plus la chute surprend…

le cœur du poète

Le vent délicat

Qui caresse

Les dunes paradoxales

Sait que le cœur du poète

Est plus fou que le rite

Où s’accomplit le poème


Au-delà

Du mur de sable

Construit à la hâte

Il agite

Les fondations souterraines

De l’âme


Après tremblement

Et innombrables chutes

Qu’il suscite

Il revient chargé

De mots indomptables

Tressés de poussière

Et de sel gemme

Maria Zaki (Inédit, 2012).

Commentaires :

Jacques Herman dit :

04/11/2012 à 16:54

Superbe ce texte! Comme un rai de lumière qui plane au-dessus de la grisaille du jour et parvient à la transpercer.

Dans sa robe de fête

Dans sa robe de fête

Le corps sortant

De ses calices

S’élance

Comme un jasmin


Si aucun ciel

Ne s’ouvre à sa fragrance

Il dansera

Dans un nuage d’herbe

Au fond du jardin


Si l’heure douce

Échappe aux sentinelles

Embusquées

Dans les bosquets


Elle franchira

Le pointillé des frontières

Et viendra humer

Son parfum


Elle plantera

Un brin de volupté

Un rien de tendresse

Dans ce jour de fête

Tissé dans le droit fil

Du chemin !

Maria Zaki (Inédit, 2012).

Commentaires :

Maria Zaki dit :

27/10/2012 à 13:33

Merci infiniment à toutes les deux et bonne fête à tous les musulmans !
Bises,
Maria.

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bahia dit :

26/10/2012 à 21:16

Aïd moubarak saïd et bonne inspiration !
bisous

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Marie dit :

26/10/2012 à 17:40

J’aime beaucoup ce poème et je te souhaite une très bonne fête ma chère Maria.

Le phénix (Hommage à celles qui osent se sortir de l’enfer)

Au retour du vent

Secoue tes ailes

Pour purifier

Tes plumes d’or

Et remets au ciel

L’épreuve de l’absence !


Renaître commence

Sous les flammes

En barque libre

Vers l’éternel

Au centre des ruines

Le cercle de danse


Le feu s’étend

Jusqu’au dernier

Atome du phénix

Mais sur ses bords

Confondus du sens

Une nouvelle vie

Pénètre le silence


Sous l’alchimie

Les brûlures

Ténèbres ardentes

Sous les pieds

L’énigme traverse

Des siècles d’existence


Du sein de la mort

Remonte la mémoire

D’entre les âges

Tenant la vie

Entre les eaux séparées

De la transcendance


Ni le chemin sur le feu

Ni le destin si habile

À lancer les âmes fragiles

Pieds et poings liés

Dans les précipices

N’entravent la vaillance !

Maria Zaki (Inédit, 2012).

Commentaires :

Luc dit :

14/10/2012 à 15:18

Effectivement cet hommage aux femmes est très poignant pourtant vous le transformez en un chant et le dessin vient s’y ajouter de manière poétique aussi. Bravo !

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Houria dit :

13/10/2012 à 22:29

Le mythe du phénix me plait beaucoup, il donne au poème une espèce d’alchimie qui transforme les ténèbres en lumière malgré la gravité du sujet…


Quand ta présence

Quand ta présence

Tant voulue

Soutenue

Défendue

Se déploie entre

Mon aile droite

Et mon aile gauche

Je perce les dunes

Et prends mon envol

Je chevauche les ombres

Et ma nuit devient

Plus claire que le jour

La lumière de l’aimance

Apparaît de mes manques

Et de sa désinence

Surgit ma naissance !

Je disperse mes mots

De-ci, de-là

Sans déranger les sauterelles

Qui sommeillent

Ni les roses de sable

Qui s’éveillent

Je fais rêver

Tout ce petit monde

Sans promettre

Un feu sans cendres

De temps en temps

Je nuance mon silence

De ton encre

Sans m’égarer

Dans les dédales

De l’évidence !

Maria Zaki (Sur les dunes de l’aimance, 2011).

Commentaires :

El Alaoui Saïd dit :

28/09/2012 à 20:20

Sublime ! Peut-être que vous dispersez vos mots de-ci, de-là, mais ils ne ratent pas leur cible en nous…

D’ici et de maintenant

 

Ô poète à la dérive

Lorsqu’une main

Se tendra vers toi

Par dessus l’onde

Saisis-la !


Voici venu le temps

De te sortir

Des profondeurs

De  l’océan


Une chance

Non reconnue

Par ton ordonnance

De retourner

À la surface de la vie


Est-il possible

Que tu estimes

Juste un instant

Que tu es un être

D’ici

Et de maintenant ?

Maria Zaki (Inédit, 2012).

Commentaires :

Jacques Herman dit :

03/09/2012 à 12:14

Ce beau texte invite à considérer que nous naviguons tous sur la barque commune de la vie et du temps.

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Luc dit :

28/08/2012 à 22:32

J’aime l’idée de la barque en tant qu’expérience de pensée sur la vie et sur la mort…