Un port averti

Un port averti

Jamais ne s’illusionne

En s’attachant

Aux bateaux qui le regagnent

Ni à ceux qui l’abandonnent

Sous ses yeux

Certains s’embrassent

Pour se dire bonjour

D’autres s’enlacent

Pour se dire adieu

Que de traces et d’échos

Partis au fil de l’eau !

Que de songes lointains !

Que d’absence !

Jour et nuit

Il demeure

Fidèle à son poste

Mais face à l’océan

Au mystère immanent

Il déteste son ignorance

Maria Zaki (Poème inédit, 2024)