Étreinte

Un jour

J’ai vu l’oiseau

Étreindre l’arbre


J’ai encore

Dans les yeux l’image

De ce geste bizarre


Je ne sais

Lequel des deux

Chantait plus tard !

Maria Zaki (Inédit, 2012).

Commentaires :

Houria dit :

20/08/2012 à 22:28

Joli poème, ma chère Maria. “Aïd Moubarak Saïd” et bonne inspiration !

Quand le moi se déchaîne

Quand le moi se déchaîne

À l’instar de la mer à marée haute

Et que l’on se risque à le poursuivre

Mieux vaut connaître ces gestes :


Effacer toutes les déchirures

Que les vents violents dessinent

Sur ses voiles intérieures


Malgré les phares éteints

Scruter la carte de son front

Par-dessus l’épaule de la lune

Pour guetter du destin un signe


Fermer le livre des tempêtes

Pour éviter de tomber dans

Le piège de disparaître


Bâtir un port secret

Dissimulé de toute terre où

Être est pareil à ne pas être !

Maria Zaki (Entre Ombre et lumière, 2007).

Commentaires :

Jacques Herman dit :

30/07/2012 à 12:27

Un poème plein de profondeur et de vérité.

Dans la paume de la main

Laissez-moi rendre

Au jardin sa tendresse

Bouleversée


Jurer alliance à jamais

Avec ses roses

Effarouchées


Dégager les contours

De l’énigme tatouée

Pour demain


Le soleil couchant

Dans la paume

De la main !

Maria Zaki (Inédit, 2012).

Commentaires :

Maria Zaki dit :

26/07/2012 à 10:45

Je vous remercie tous pour vos visites, vos commentaires et vos voeux.
Amitiés,
Maria.

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bahia dit :

26/07/2012 à 2:15

bonjour Maria,
c’est toujours un plaisir de lire tes beaux poèmes.
bisous et bonne inspiration !

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El Alaoui Saïd dit :

23/07/2012 à 23:11

Chère Maria, je te souhaite un bon mois de Ramadan rempli de tendresse, de roses (non effarouchées)et d’inspiration riche et généreuse.

Venise

Dans les souvenirs

Les moins abordés

Sous les masques


D’irremplaçables

Expériences

De fêtes et de joies


N’ont survécu

Ni à l’envers

Ni à l’endroit


Mais les incendies

Les cycles et les styles

N’ont rien effacé

De l’histoire


La nostalgie

D’un passé glorieux

Tourne autour

De la Place Saint Marc


Le Pont des soupirs

Se plaint encore

Du Palais des doges

Et de ses pouvoirs


Du haut

De l’Escalier des Géants

Mars et Neptune

Observent

Depuis des siècles


Les jeux inventés

Par les hommes

Pour répondre

À l’ardeur déclamatoire

De leur cœur

Et de leurs yeux


Jeux de pouvoirs

Et de domination

Des mers

Entre Venise

Et le reste du monde


Jeux d’ombre

Et de lumière

Entre l’Arc Foscari

Et la Porta della Carta

Massive et profonde !

Maria Zaki (Inédit, 2012).

Commentaires :

Danielle dit :

17/07/2012 à 10:55

Bonjour Maria

Je découvre avec plaisir votre site etje glisse dans votre poésie

À tout bientôt

Bien à vous

Danielle

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Marie dit :

14/07/2012 à 14:21

Très joli poème sur Venise, ça ravive les souvenirs de l’un de mes plus beaux voyages…

Au-delà du silence

Au-delà du silence

Les frémissements du poème


Au-delà du langage

Les germes de la pensée


Au-delà du tangible

Les éclats du rêve


Et au-delà de tout

Les doutes invincibles

Du poème

De la pensée

Et du rêve !

Maria Zaki (Soudain les roses pourpres, 2012).

Commentaires :

Jacques Herman dit :

14 février 2013 à 0:36

Un tout beau poème! Une très belle symétrie dans le flux des vers et une conclusion en forme de synthèse.

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Danielle dit :

17/07/2012 à 10:56

Il me parle ce poème

merci
Danielle

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Luc dit :

27/06/2012 à 20:48

J’aime bien ce poème. Quand on doute on reste vigilant vis-à-vis de toute clarté qui risque de nous éblouir et comme a dit Alain (Emile Chartier) : « Le doute n’est pas au-dessous du savoir, mais au-dessus ».

La langue qui me parle

La langue qui me parle

Se pratique en miroir

Elle hante les lignes

Cristallines du cœur


À la limite indécise

Entre l’objet

Et son image

Se trouve

Sa part meilleure


Zone floue

Zone claire

L’amour en-dessous

Sans frontière !

Maria Zaki (Soudain les roses pourpres, 2012).

Commentaires :

Fadila dit :

10/06/2012 à 11:55

Bonjour Maria,
J’aime beaucoup ce poème, surtout les deux premiers vers.
Bonne inspiration !

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Jacques Herman dit :

07/06/2012 à 21:59

Un petit côté Rembrandt dans le recours au clair-obscur qui demeure le meilleur compte-rendu de la vie. Bravo.

Entraînée par mon cœur

Entraînée par mon cœur

Dans une mélodie

De signes

J’ai vu le ciel

Avant le ciel

Sur la plus haute

Branche d’un arbre

Digne

Sortant de ma réserve

J’ai consacré mes yeux

À sa beauté

Suffisamment attestée

Et accroché mon rêve

Aux nuages

Ensemble

Avec la plus grande

Intensité

Nous avons ri

Nous avons pleuré

Pour attiser le feu

De nos priorités !

Maria Zaki (Soudain les roses pourpres, 2012).

Commentaires :

El Alaoui Saïd dit :

06/06/2012 à 20:20

C’est avec beaucoup d’intérêt et de plaisir que j’ai lu ton nouveau recueil de poèmes Soudain les roses pourpres. Je suis sûr que ceux qui aiment la poésie l’apprécieront beaucoup.
En toute amitié.

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Marie dit :

03/06/2012 à 22:36

Ce beau poème est sur l’amitié, n’est-ce pas ! mais comme a dit William Blake : « Un sot ne voit pas le même arbre qu’un sage. »
A bientôt

L’un céleste, l’autre souple

L’un céleste

Mais bien planqué

Entre les arbres

Nocturnes


L’autre souple

Guettant la vie

Guettant l’amour

Aux alentours de la forêt

De la grande nuit

Au petit jour


Tous deux fuient

Les branches numérotées

Les feuilles classées

Et les épines

Interchangeables

En emportant

Dans leurs ailes

Un peu de pain

Un peu de sel !

Maria Zaki (Inédit, 2012).

Commentaires :

Luc dit :

20/05/2012 à 16:46

J’aime bien ce poème, certains oiseaux font partie des créatures les plus admirables dans ce monde mais aussi les plus fragiles. Pourvu qu’ils ne cessent jamais de chanter !

Livrée à mes délires

Livrée à mes délires

Entre la racine et la cime

Sur le tronc du silence

Qui parle

Et ne parle pas


Un peu de sève

Me suffira

Pour éviter la pendaison

De mes espoirs


Et si en plus

Un oiseau se posait

Sur une de mes branches

Je promets de le laisser

Chanter

Le drame de l’être

Sans en avoir peur !

Maria Zaki (Soudain les roses pourpres, 2012).

Commentaires :

Maria zaki dit :

12/05/2012 à 20:40

Merci infiniment à vous tous !
Amitiés,
Maria.

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Bilali dit :

11/05/2012 à 20:00

Très beau poème, forme et fond réunis.J’ai assisté à votre conférence à la faculté de lettres et je tiens à vous dire que des personnes se sont déplacées de Marrakech et d’Agadir pour vous rencontrer et que vous avez laissé une excellente impression à tout le monde. Merci pour votre intervention de qualité.

Du vert en grande quantité

Du vert

En grande quantité

Du rouge

Juste une pincée

Une poignée de bleu

Et un zeste d’orange !


Une formidable recette

Qui me lie au poème

Non pas comme

Un arc-en-ciel

Apparent

Mais comme un secret

Caché au cœur

D’un talisman !


Lien symbolique

Qui

À chaque rencontre

Ressuscite et reverdit

Pour m’accorder

La plus belle raison

De conjurer tous

Les mystères du monde !

Maria Zaki (Soudain les roses pourpres, 2012).

Commentaires :

Jacques Herman dit :

20/04/2012 à 11:34

Un beau poème extrait d’un beau recueil