Lancez un verre de cristal

Lancez un verre de cristal

Contre une pierre banale

Et écoutez !

Merci mon Dieu

Dit-il

De m’avoir emporté

Sans trop tarder

Merci de m’avoir délesté

Du poids de mes regrets

D’être tombé sur telle

Dureté !

Prends garde à ne pas t’écorcher

Par mes éclats éparpillés

Toi

Qui n’es pas encore poussière

Dit-il à la pierre !

*******

Lancez une pierre banale

Contre un verre de cristal

Et écoutez !

Qu’ai-je fait au bon Dieu

Dit-elle

Pour tomber sur toi ?

Avoue !

Je suis une erreur

Car un verre ne rêve

Jamais d’une pierre

Fragile et délicat

Tu voles en éclats

Au premier rendez-vous

Se plaint-elle

De la plainte des loups !

Maria Zaki (Et le cheval se relève, 2009).

Commentaires :

al ali bahia dit :

19/12/2010 à 18:28

Je ne sais pas pourquoi ce poème m’a attirée plus que les autres !!je le trouve vraiment magnifique et qui explique très bien une réalité qui fait souffrir de nombreuses personnes!!!
bisous

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El Alaoui Saïd dit :

18/12/2010 à 19:02

Chère Maria, quand j’ai lu ce poème (d’ailleurs je viens seulement de découvrir ton blog) des airs de la chanson classique de Mohamed Fouitech me sont revenus. C’est qu’au Maroc la symbolique du verre de cristal (kass el bellar) n’est pas des moindres.C’est une belle façon de nous y ramener. J’aime bien ton esprit à la fois moderne et classique…
Amitiés.

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Houria dit :

18/12/2010 à 17:08

Malheureusement on tombe plus souvent sur des pierres que sur des verres de cristal…
Et merci pour votre explication Mr HERMAN.

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Luc dit :

17/12/2010 à 20:15

De très beaux vers (et non verres)! Derrière leur connotation humoristique, une vérité…

Ce matin l’océan

Ce matin

L’océan me parle à l’oreille

De mes errances

De mes dérives

De mes espérances

Dans le roulement de

Ses vagues caressantes

Les yeux mi clos

Je tends la main vers toi

Tu viens à ma rencontre

Cette fois

La distance ne l’emportera pas

J’entre dans la lumière

De ton corps

Comme on entre en mer

Des larmes de joie

Illuminent mes yeux

Quelque part dans ton être

Il y a le mien

Et c’est tout ce que je retiens !

Maria Zaki (Entre ombre et lumière, 2007).

Commentaires :

Maria Zaki dit :

17/12/2010 à 12:53

Merci du fond du cœur à vous tous qui rendez possible et agréable l’interaction sur ce blog !
Amicalement,
Maria.

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Jacques Herman dit :

17/12/2010 à 10:29

Entrer dans l’océan c’est comprendre l’origine du monde avec l’intelligence du coeur pour seul outil. C’est se fondre en lui mais c’est aussi lui donner la liberté de se fondre en nous…

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Houria dit :

16/12/2010 à 22:49

Aimer l’océan je comprends, mais aimer comme l’océan, j’avoue que j’ai du mal à comprendre…
Avec mes amitiés à tous

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Un amoureux de l’océan dit :

16/12/2010 à 18:25

Lorsqu’un poète aime comme l’océan, la beauté coule de ses vers

Que de fois ai-je dessiné

Que de fois ai-je

Dessiné

La carte de mes sables

Sur l’envers de la mer !

Que de fois ai-je

Déployé

Mes vagues et mes vents

A l’instar de la houle !

A présent

Me voici tremblant

A la pensée de te découvrir

Ressac vertigineux

Dans la nuit de mes veines !

Maria Zaki (Voici défait le silence, 2006).

Commentaires :

Luc dit :

15/12/2010 à 17:32

Sublime!

Quel âge a ma vie ?

Quel âge a ma vie ?

Je travaille à y répondre

Mais le point d’où je pars

Est centré sur le signifiant

D’un sourire

D’un sanglot

Ou du regard d’un enfant !

Maria Zaki (Et le cheval se relève, 2009).

Commentaires :

jcmh dit :

09/12/2010 à 12:06

J’aime bien des poèmes courts qui disent tout en un minimum de mots.


Dans la fable du monde

Dans la fable du monde

Nous débarquons avec

Un tout sur le front

Et un rien sur la nuque

Avec le goût du paradis

Originel sur les lèvres

Nous faisons acte de présence

Pour confirmer l’oracle de la science

Nous nous proclamons

En connaissance de cause

Témoins de la vanité des choses

Sur des chemins hasardeux

Nous frémissons aux abords

D’un monde oublieux

Où nous héritons au mieux

D’un rien sur le front

Et d’un tout sur la nuque !

Maria Zaki (Le velours du silence, 2010).

Commentaires :

Idrissi Houria dit :

06/12/2010 à 14:18

Un poème magnifique ! Bonne continuation pour ton blog et surtout JOYEUX ANNIVERSAIRE Maria.

Ami

Ami

Le courage est de retour !

Dans un élan inouï

L’initiation se poursuit

Selon l’ordre du

Renouveau !

Je viens de descendre

D’un sommet vertigineux

Je passe une à une

Les portes les plus fermées

De mon âme

Par-delà mes angoisses

Je sèche mes larmes

Pour me défaire

Des heures accablantes

Et illuminer mon regard

Le cœur à nouveau

Uni au corps

Je te retrouve

Je me retrouve !

Sans tourner autour

De mon axe nocturne

Je te lis et te relis

Pour parcourir la pénombre

De l’aube à l’aube

J’écris sous ton aile

Je lie et délie

La caresse fraternelle

Par touches nées

Au creux de mes rêves

Et par retouches dispersées

Aux quatre coins

De tes belles mains

Comme une sorte de possible

Qu’aucun de nous

N’a deviné

Où le « Je » est sauvé

Par « l’Autre »

Pour que l’inconnu

Devienne familier

Et l’effrayant tendre !

Maria Zaki (Inédit, 2010).

Commentaires :

al ali bahia dit :

19/12/2010 à 18:16

tout d’abord je te félicite vivement, pour la création de ce blog très intéressant, qui va nous permettre d’être plus proches de toi et de nous évader à travers tes poèmes si magnifiques et touchants.
j’ai vraiment apprécié ton dernier poème qui a des significations très profondes, et qui m’a énormément touchée .
bravo et ne t’arrête surtout pas de nous faire partager des moments d’évasion très agréables.
bisous

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jcmh dit :

05/12/2010 à 20:31

Excellente initiative que la création de ce blog, solution par excellence de l’avenir!