Dans le charme d’une caresse

Dans le charme

D’une caresse

Dérobée à la vue

Je m’oublie sur le sable


Première ivresse :

Reconnaîtras-tu mon rire ?

Jeté à la vague

Il brisera le miroir

Par-delà les heures

Coupées de la mer !


Deuxième ivresse :

Saurai-je me confier à tes mains ?

Entre deux lignes

Le coeur battant

A contredire le temps

Je te chercherai !


Dernière ivresse :

D’un doigt à l’autre

Pourrai-je enfin comprendre

La vague liberté

Faisant flotter nos parfums

Réunis !

Maria Zaki (Voici défait le silence, 2006).

Commentaires :

Jacques Herman dit :

30/12/2010 à 15:24

Une triple articulation qui soutient l’édifice de l’amour à partir d’une simple caresse!

Écrire une réponse

Lotfi dit :

30/12/2010 à 13:07

Rions à notre heureux sort. À l’amour qui se réveille ! à la pudeur qui s’endort. Victor Hugo (Notre-Dame de Paris)
Amicalement.

Tu me dis : Femme

Tu me dis : Femme

Je crains pour toi

De mes désillusions

De mes rides

Et de mes fins de combat

Parle-moi de toi

De ton corps qui tremble

Comme feuille fraîche

Dis-moi pourquoi

L’écho qui arrive d’Orient

Reprend-t-il tes mots

A chaque fois ?

Je te dis:

Adhère à mon histoire

A mes siècles d’absence

Et tu comprendras !   

Maria Zaki (Voici défait le silence, 2006).

Pour devenir un être d’échange et de feu

Pour devenir un être

D’échange et de feu

Ne faut-il pas respecter

Les règles du chant nocturne

Jusqu’aux frontières

De la nuit blanche ?

La veillée est un travail

De longue haleine

Et le croissant de lune

Un chef-d’œuvre

Que l’on tisse en dentelle

Sur un rire ou une larme

Sans forcer la main

Retirée du feu perdu

A la croisée des jours !

Maria Zaki (Et le cheval se relève, 2009).

Commentaires :

Lotfi dit :

30/12/2010 à 13:12

Avec tes poèmes, on ressent combien la poésie est avant tout une passion…

Écrire une réponse

al ali bahia dit :

28/12/2010 à 23:47

Très joli poème où chaque mot nous pousse à la réflexion .

Un rêve de liberté

Un rêve de liberté

A bout de plume

Envol du geste d’écrire

Son déroulement

Sur la peau du temps

Rien qu’on ne puisse pas lire

Accroché au mur

Au sommet d’un arbre

Ou par terre !

***

L’encre ruisselle

Un poème fluide

Epouse la route

D’une langue à l’autre

Les yeux des lecteurs

Se déroutent

Devant des mots nus

Des mots à peine nés

Qu’ils courent partout

Dans l’espace

Jusqu’à ciel découvert !

***

Une mer de verbes

Un rivage chorégraphique

A marée haute

Roule la vague

Chargée de dires

Et plonge dans le silence

A mémoire de terre !

Maria Zaki (Le velours du silence, 2010).

Commentaires :

al ali bahia dit :

28/12/2010 à 23:34

Je trouve ton poème très émouvant, il m’a permis de m’envoler pendant quelques minutes dans un rêve de liberté, arrivée à la fin du poème il est difficile de revenir à la réalité !!!!
ton poème donne des ailes!!!
bisous

Courant d’une oasis à l’autre

Courant d’une oasis à l’autre

Je sème les grains de sable

Le long de la route

Pour mieux repérer les traces

De ma mémoire de femme

A la tombée du désert

Mon rêve inlassable

De contourner les failles

Brise à petits pas

Le leurre des frontières

Et je passe par-delà !

Maria Zaki (Entre ombre et lumière, 2007).

Sur quel plan se joue

Sur quel plan se joue

La quête du bonheur

Qui commence

A notre naissance ?

Le jeu consiste-t-il

A chercher la clé

De notre bonheur

Ou à perdre celle

De notre non-bonheur ?

Depuis le cri originel

Les deux clés se mêlent

Mais ni l’une ni l’autre

Ne manquent de serrures !

Maria Zaki (Entre ombre et lumière, 2007).

Commentaires :

Jacques Herman dit :

25/12/2010 à 17:22

La clé la plus sûre n’est peut-être pas celle que l’on croit… L’important est de conserver tout le trousseau à portée de main.

Écrire une réponse

Houria dit :

24/12/2010 à 13:27

C’est bien vrai !

Si le hasard nous liait

Si le hasard nous liait

Entre les vagues des dunes

Ne crains pas les sables

Fuyant autour de tes pas

Marche

Sur les traces du jour

Et écoute la nuit

Elle te contera

De belles histoires

Sous les feux complices

D’Alioth, Fecda et Mizar

Qui palpitent dans le ciel

Elle t’apprendra

L’ascension

La descente

Et l’écart entre les deux !

Maria Zaki (Sillages, 2010).

Commentaires :

Jacques Herman dit :

23/12/2010 à 11:14

Ascension, descente et écart, trois mouvements qui sont le support de la vie

Ai-je franchi la porte ?

Ai-je franchi la porte ?

Oui, peut-être

Je me suis délestée

Du poids de mes chaînes

Sous une lune de passage

Effacé l’oubli de mes yeux

Et replanté mon grain de voix

Comment ai-je franchi la porte ?

En suivant un corps pressé

Blotti dans le mien

Qui n’avait plus d’attaches

Autres que les étoiles

Emportant sept épis de blé

Et un vieil olivier

En hommage à mon pays

Il était une fois

Un amour entre lui et moi

Et la porte s’est-elle refermée ?

Oui, le soir où un inconnu

Pleura mon départ !

Maria Zaki (Entre ombre et lumière, 2007).

Commentaires :

Luc dit :

21/12/2010 à 12:21

Ces derniers poèmes sont à la fois beaux et poignants…

Le vent marin disperse

Le vent marin disperse

Mes voiles dans le vide

Le ciel nu

Au-dessus de la tête

Je me lève

Me redresse

Sans jamais atteindre

La Verticale !

Le passage hors temps

S’opère sans retour !

Les lèvres closes

Je navigue dans l’ombre

Je tente d’inventer

Ma propre boussole

Parmi les effluves salés

De l’autre face de l’eau !

Coulant  sans repos

Courant ouragan

Malgré la brisure de

Mon coeur

J’aurai le temps

De me confirmer

Dans l’absence

Ma seule demeure

Après la mer !

Maria Zaki (Voici défait le silence, 2006).

Ton souffle chemine

Ton souffle chemine dans

Mes veines

Couvrant ma nudité dans

Le miroir d’origine

Rebelle parmi mes syllabes

Sauras-tu t’emparer

Des énigmes

Des non-dits

Qui usent mon sang ?

En saisissant la preuve de

Mon destin irrésolu

Ne crains-tu pas

Les vagues transversales

Dans la portée de mes

Secrets ?

Encore et encore

Mes vents parallèles

Risquent de rendre flous

Les traits de ton visage

Pour te reconnaître

Que n’ai-je pas donné

En offrande à l’horizon ?

Que n’ai-je pas fui !

Maria Zaki (Voici défait le silence, 2006).