Sur quel plan se joue

Sur quel plan se joue

La quête du bonheur

Qui commence

A notre naissance ?

Le jeu consiste-t-il

A chercher la clé

De notre bonheur

Ou à perdre celle

De notre non-bonheur ?

Depuis le cri originel

Les deux clés se mêlent

Mais ni l’une ni l’autre

Ne manquent de serrures !

Maria Zaki (Entre ombre et lumière, 2007).

Commentaires :

Jacques Herman dit :

25/12/2010 à 17:22

La clé la plus sûre n’est peut-être pas celle que l’on croit… L’important est de conserver tout le trousseau à portée de main.

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Houria dit :

24/12/2010 à 13:27

C’est bien vrai !

Si le hasard nous liait

Si le hasard nous liait

Entre les vagues des dunes

Ne crains pas les sables

Fuyant autour de tes pas

Marche

Sur les traces du jour

Et écoute la nuit

Elle te contera

De belles histoires

Sous les feux complices

D’Alioth, Fecda et Mizar

Qui palpitent dans le ciel

Elle t’apprendra

L’ascension

La descente

Et l’écart entre les deux !

Maria Zaki (Sillages, 2010).

Commentaires :

Jacques Herman dit :

23/12/2010 à 11:14

Ascension, descente et écart, trois mouvements qui sont le support de la vie

Ai-je franchi la porte ?

Ai-je franchi la porte ?

Oui, peut-être

Je me suis délestée

Du poids de mes chaînes

Sous une lune de passage

Effacé l’oubli de mes yeux

Et replanté mon grain de voix

Comment ai-je franchi la porte ?

En suivant un corps pressé

Blotti dans le mien

Qui n’avait plus d’attaches

Autres que les étoiles

Emportant sept épis de blé

Et un vieil olivier

En hommage à mon pays

Il était une fois

Un amour entre lui et moi

Et la porte s’est-elle refermée ?

Oui, le soir où un inconnu

Pleura mon départ !

Maria Zaki (Entre ombre et lumière, 2007).

Commentaires :

Luc dit :

21/12/2010 à 12:21

Ces derniers poèmes sont à la fois beaux et poignants…

Le vent marin disperse

Le vent marin disperse

Mes voiles dans le vide

Le ciel nu

Au-dessus de la tête

Je me lève

Me redresse

Sans jamais atteindre

La Verticale !

Le passage hors temps

S’opère sans retour !

Les lèvres closes

Je navigue dans l’ombre

Je tente d’inventer

Ma propre boussole

Parmi les effluves salés

De l’autre face de l’eau !

Coulant  sans repos

Courant ouragan

Malgré la brisure de

Mon coeur

J’aurai le temps

De me confirmer

Dans l’absence

Ma seule demeure

Après la mer !

Maria Zaki (Voici défait le silence, 2006).

Ton souffle chemine

Ton souffle chemine dans

Mes veines

Couvrant ma nudité dans

Le miroir d’origine

Rebelle parmi mes syllabes

Sauras-tu t’emparer

Des énigmes

Des non-dits

Qui usent mon sang ?

En saisissant la preuve de

Mon destin irrésolu

Ne crains-tu pas

Les vagues transversales

Dans la portée de mes

Secrets ?

Encore et encore

Mes vents parallèles

Risquent de rendre flous

Les traits de ton visage

Pour te reconnaître

Que n’ai-je pas donné

En offrande à l’horizon ?

Que n’ai-je pas fui !

Maria Zaki (Voici défait le silence, 2006).

Lancez un verre de cristal

Lancez un verre de cristal

Contre une pierre banale

Et écoutez !

Merci mon Dieu

Dit-il

De m’avoir emporté

Sans trop tarder

Merci de m’avoir délesté

Du poids de mes regrets

D’être tombé sur telle

Dureté !

Prends garde à ne pas t’écorcher

Par mes éclats éparpillés

Toi

Qui n’es pas encore poussière

Dit-il à la pierre !

*******

Lancez une pierre banale

Contre un verre de cristal

Et écoutez !

Qu’ai-je fait au bon Dieu

Dit-elle

Pour tomber sur toi ?

Avoue !

Je suis une erreur

Car un verre ne rêve

Jamais d’une pierre

Fragile et délicat

Tu voles en éclats

Au premier rendez-vous

Se plaint-elle

De la plainte des loups !

Maria Zaki (Et le cheval se relève, 2009).

Commentaires :

al ali bahia dit :

19/12/2010 à 18:28

Je ne sais pas pourquoi ce poème m’a attirée plus que les autres !!je le trouve vraiment magnifique et qui explique très bien une réalité qui fait souffrir de nombreuses personnes!!!
bisous

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El Alaoui Saïd dit :

18/12/2010 à 19:02

Chère Maria, quand j’ai lu ce poème (d’ailleurs je viens seulement de découvrir ton blog) des airs de la chanson classique de Mohamed Fouitech me sont revenus. C’est qu’au Maroc la symbolique du verre de cristal (kass el bellar) n’est pas des moindres.C’est une belle façon de nous y ramener. J’aime bien ton esprit à la fois moderne et classique…
Amitiés.

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Houria dit :

18/12/2010 à 17:08

Malheureusement on tombe plus souvent sur des pierres que sur des verres de cristal…
Et merci pour votre explication Mr HERMAN.

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Luc dit :

17/12/2010 à 20:15

De très beaux vers (et non verres)! Derrière leur connotation humoristique, une vérité…

Ce matin l’océan

Ce matin

L’océan me parle à l’oreille

De mes errances

De mes dérives

De mes espérances

Dans le roulement de

Ses vagues caressantes

Les yeux mi clos

Je tends la main vers toi

Tu viens à ma rencontre

Cette fois

La distance ne l’emportera pas

J’entre dans la lumière

De ton corps

Comme on entre en mer

Des larmes de joie

Illuminent mes yeux

Quelque part dans ton être

Il y a le mien

Et c’est tout ce que je retiens !

Maria Zaki (Entre ombre et lumière, 2007).

Commentaires :

Maria Zaki dit :

17/12/2010 à 12:53

Merci du fond du cœur à vous tous qui rendez possible et agréable l’interaction sur ce blog !
Amicalement,
Maria.

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Jacques Herman dit :

17/12/2010 à 10:29

Entrer dans l’océan c’est comprendre l’origine du monde avec l’intelligence du coeur pour seul outil. C’est se fondre en lui mais c’est aussi lui donner la liberté de se fondre en nous…

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Houria dit :

16/12/2010 à 22:49

Aimer l’océan je comprends, mais aimer comme l’océan, j’avoue que j’ai du mal à comprendre…
Avec mes amitiés à tous

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Un amoureux de l’océan dit :

16/12/2010 à 18:25

Lorsqu’un poète aime comme l’océan, la beauté coule de ses vers

Que de fois ai-je dessiné

Que de fois ai-je

Dessiné

La carte de mes sables

Sur l’envers de la mer !

Que de fois ai-je

Déployé

Mes vagues et mes vents

A l’instar de la houle !

A présent

Me voici tremblant

A la pensée de te découvrir

Ressac vertigineux

Dans la nuit de mes veines !

Maria Zaki (Voici défait le silence, 2006).

Commentaires :

Luc dit :

15/12/2010 à 17:32

Sublime!

Quel âge a ma vie ?

Quel âge a ma vie ?

Je travaille à y répondre

Mais le point d’où je pars

Est centré sur le signifiant

D’un sourire

D’un sanglot

Ou du regard d’un enfant !

Maria Zaki (Et le cheval se relève, 2009).

Commentaires :

jcmh dit :

09/12/2010 à 12:06

J’aime bien des poèmes courts qui disent tout en un minimum de mots.


Dans la fable du monde

Dans la fable du monde

Nous débarquons avec

Un tout sur le front

Et un rien sur la nuque

Avec le goût du paradis

Originel sur les lèvres

Nous faisons acte de présence

Pour confirmer l’oracle de la science

Nous nous proclamons

En connaissance de cause

Témoins de la vanité des choses

Sur des chemins hasardeux

Nous frémissons aux abords

D’un monde oublieux

Où nous héritons au mieux

D’un rien sur le front

Et d’un tout sur la nuque !

Maria Zaki (Le velours du silence, 2010).

Commentaires :

Idrissi Houria dit :

06/12/2010 à 14:18

Un poème magnifique ! Bonne continuation pour ton blog et surtout JOYEUX ANNIVERSAIRE Maria.